L’IA générative suscite de multiples interrogations au sein des institutions éducatives d’une ampleur inégalée depuis des décennies. Du plagiat à la dépendance numérique, l’usage de l’IA générative conduit à redéfinir les pratiques et les exigences pédagogiques. Pour se distancier des flux médiatiques liés à l’IA générative la mobilisation d’une taxonomie des apports du numérique dans les fonctions pédagogiques s’avère un cadre pertinent pour objectiver les usages potentiels et différencier ce qui relève de la substitution de l’enrichissement affectif, cognitif et métacognitif de l’apprentissage (Tricot, 2020). Dans la suite des travaux conduits sur la notion de tiers-éducatif nous posons l’hypothèse que ces outils peuvent contribuer sous certaines conditions à des conflits cognitifs susceptibles d’engager des prises de conscience propices à des apprentissages profonds (Fabre, 2011). Cette communication propose à partir d’une revue de la littérature et d’une étude exploratoire auprès d’étudiants du post-secondaire d’identifier et de catégoriser leurs usages de l’IA. Nous explorerons comment ils peuvent être pris en compte dans le design pédagogique et sur les attendus en termes d’apprentissage pour identifier les conditions à réunir et les compétences à mobiliser pour que ces outils en évolution permanente puissent être adéquatement mobilisés pour des apprentissages profonds et durables dans une perspective capacitante.