Quelle place pour la pédagogie postcritique en formation des enseignants?
Colloque du CRIFPE
Communication orale
Thème(s)
Les formations à l’enseignement (initiales et continues)
Symposium
Résumé
La pensée critique est généralement associée à la remise en question des évidences, la mise en perspective des opinions et la recherche des critères d’affirmation des propos. En éducation, cela se traduit principalement, dans la formation des maîtres, par l’enseignement de la métacognition ou, très souvent, par l’enseignement de la pédagogie critique. On cherche à donner aux enseignants les outils pour débusquer les mauvais raisonnements, les biais de tout genre ainsi que les injustices sociales, notamment celles inhérentes à la forme scolaire. Bien que ces aspects soient cruciaux, ils reposent sur une vision négative de la critique, c’est-à-dire en termes de remise en question, de dénonciation et de démystification. Or, cette attitude peut être démotivante pour les enseignants et les enseignantes en formation dans la mesure où elle se mène à se centrer sur le rôle négatif de l’école dans la reproduction sociale et dans l’assujettissement à la norme dominante. Cette présentation interroge la pertinence de penser la critique également dans sa dimension affirmative et créatrice. Elle présente quelques fondements d’une pédagogie postcritique et pose la question de savoir si elle devrait avoir, ou non, sa place dans la formation des enseignants et des enseignantes.
Auteur.e.s
Université du Québec à Montréal - CRIFPE - Canada
Marina Schwimmer est professeure en fondements de l’éducation au département d’éducation et pédagogie de l’UQÀM. Ses recherches interrogent de façon critique la culture scolaire contemporaine et les idéologies éducatives, notamment la culture de la performance et celle du bien-être scolaire. Ses travaux s'appuient principalement sur la philosophie de l'éducation et l'analyse de discours.
Séance
C-J403
Heure
2024-05-09 15 h 05
Durée
30 minutes
Salle
Westmount 5